Après une nuit agitée et un peu froide, les visites
recommencent.
En lançant cette action, notre premier objectif était de
susciter le débat. Les hauts murs des prisons sont censés être là pour protéger
et pour empêcher les détenus de sortir. Au final, ces murs sont un bon moyen d’occulter
ce qu’il se passe en prison et de cacher une réalité qu’on ne veut pas voir. En
enfermant les détenus, nous soustrayons à nos regards citoyens les questions
sociétales dont on ne connait pas les réponses. Entre émotion et raison, il est
difficile d’avoir un débat dépassionné sur la thématique.
Derrière les murs, il y a des détenus, des travailleurs, les
familles des uns et des autres, les associations, mais il y a aussi les
victimes et leurs proches, les policiers, les acteurs judiciaires, les médias.
Chacun a un avis, et chaque avis mérite d’être écouté et pris en compte.
Tous ces avis, nous devons les entendre tout en n’omettant
pas les principes moraux, éthiques et les règles de droit. Sans ces principes,
nous pouvons vite partir dans une réflexion manichéenne. Derrière les murs, ce
sont avant tout des hommes et des femmes. Un jour, ça pourrait être un de nos
proches. Un jour, ça pourrait être nous.